Le parcours de golf du diable !

Pas très présent ces temps-ci car j'ai beaucoup de travail. On refait notre piste d'atterrissage au complet (9000 pieds) et tout doit être terminé pour le 10 août. On a commencé le 25 mai... Du travail jour et nuit !

Alors, en voici trois nouvelles de la Vallée de la Mort.

1-

Le Devil's Golf Course a été formé lors de l'évaporation de l'ancien lac Manly. Ce lac, alimenté par les eaux de fontes des glacier de l'époque glaciaire ainsi que la pluie abondante résultant du réchauffement de l’atmosphère au front des glacier s'est évaporé lentement en raison de son isolement hydrographique avec le bassin du Colorado. Son apogée se situe il y a 15 000 ans. Les sels minéraux contenus dans l'eau ont précipité et s'e sont déposés au fond. L'épaisseur des formations de sels minéraux, dont le borax, qui fut exploité du milieu du XIXème jusqu'au milieu du XXème siècle, atteignent 2700 m !

Ici, on voit les formations de sels érodées par le vent et le peu de pluie qui tombe parfois en trombe, provoquant des innondations mortelles aux randonneurs... Ces concrétions sont coupantes comme des lames de rasoir, alors faut faire gaffe quand on s'y aventure.

En face, le mont Téléscope, 3366 m, en dénivelée directe avec le fond de la vallée qui elle, est à -86 m sous le niveau de la mer. Parmi les plus grande dénivelées au monde, à peu près celle du sommet de l'Everest avec le camp de base !

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2-

Après la fonte des derniers glaciers nord-américains, la Vallée de la Mort est devenue un immense lac avec une flore et une faune variée qui vivaient sur ses rives et dans ses eaux. On y retrouvait des fauves, des mastodontes, des chevaux, des reptiles des dromadaires, des palmiers et une végétation luxuriante... Certaines variétés de fauves auraient bien aimé nous mettre sous leur dent.

Il n'y a qu'une variété de poisson qui a survécu jusqu'à nos jours, à mesure que la croûte terrestre se soulevait et que l'eau s'évaporait tranquillement. C'est le Cyprinodon, communément appelé en anglais Pupfish. Toutefois, pour survivre, il a dû s'adapter à divers environnements, passant de l'eau douce à l'eau hyper salée. Le résultat a été qu'une dizaine d'espèces différentes sont nées, selon la particularité de chaque habitat où ils vivent. Par exemple, la variété diabolis, découverte dans les années 30, vit dans un trou dans la roche, une sorte de caverne de 10 mètres carrés appelée le Devil's Hole. Environ 200 individus y survivent. C'est l'espèce sur terre la moins nombreuse et celle qui a l'habitat le plus petit...

Sur la photo, on peut distinguer quelques poissons dans le petit ruisseau (espèce salinis) qui serpente sous les buissons, gardant ainsi la fraîche et empêchant l'évaporation. Cette eau provient de sources thermales d'origine volcanique sous la Death Valley.

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