Bonjour à tous
Encore un long silence, toujours dû à ma mission en Angleterre qui me laisse bien peu de temps pour la prise de vue, et encore moins pour le catalogage et le développement des raws.
Temps idéal pour la billebaude en Vercors le dimanche 18 mai : un soleil voilé, des nuages accrochés au relief, un vent du Nord constant qui permet de se mettre facilement face au vent sur un massif orienté Nord-Sud comme le Vercors. Je choisi donc un parcours au dessus de chez moi, par un chemin en balcon au pied de la Grande Moucherolle.
1) Les Aiguilles du Pas de l'Oeille, au pied de la Grande Moucherolle
2) Le Mont Aiguille, dans mon dos à la montée
J'attaque mon parcours vers 16h, pour éviter les randonneurs et pour être "sur zone" après que le soleil est passé derrière les falaises vercusiennes, moment propice à l'observation de la faune alpine qui reste généralement à l'ombre.
J'ai bien cru que je ne verrais rien. J'entendais régulièrement des pierres rouler dans les pierriers, indiquant la présence de gros animaux. J'entendais aussi siffler les marmottes, mais ne voyais rien, pas même aux jumelles.
Puis, à environ 100 mètres au dessus de moi, une étagne en train de brouter une langue herbeuse entre les pierres. J'attaque l'ascension du pierrier pour m'en rapprocher et mieux la capter.
3) Elle m'a entendu, ou senti, et scrute les alentours.
4) Elle m'a aperçu, c'est sûr, mais elle rebrousse chemin, placidement.
5) Elle rejoint en fait un éterlou (jeune mâle entre 1 et 2 ans), probablement son rejeton d'une saison passée.
6) Le jeune me jauge, sa mère reprend tranquillement son repas; je ne suis pas menaçant.
7) L'étagne reprend calmement son chemin initial...
8 - 9 - 10) ... Bientôt suivi - tout aussi calmement - par l'éterlou.
11) Ce dernier se retourne une dernière fois vers moi, comme pour me dire :"On t'avait vu, tu sais..."
Je les laisse partir : j'ai eu mon moment de plénitude, et puis je suis très essoufflé dans ce pierrier assez raide, et à cause de tous ces moments de prises pendant lesquels je devais retenir ma respiration pour me stabiliser... Avec presque 5 kgs de boîtier et d'optique à bout de bras (1D mkIII + 300 f2.8 IS + Ext. 2x).
12) Pendant ce long moment de partage et de complicité, je ne me suis pas rendu compte que le Dévoluy en face se chargeait de lourdes menaces... Il était temps de rentrer.
A part la photo du Mont-Aiguille prise à 300 mm, toutes les photos - y compris les paysages - ont été prises à 600 mm.
Cordialement,
Stef.